Quand Hergé se faisait chantre du paranormal
Si Hergé passe pour le père de la bande dessinée réaliste, où chaque détail doit faire vrai, il n'en demeure pas moins que son œuvre est parsemée d'incursions dans le paranormal, le fantastique, voire l'ésotérisme. Par exemple avec le pendule du Professeur Tournesol qui tournoie à en nous donner le tournis. Passionné de radiesthésie, Tryphon use et abuse du mouvement de son pendule avec des fortunes diverses. Autre ambiance paranormale, Milk Ezdanitoff qui, à coups de transmission de pensées et d'hypnose, entre en communication avec des extraterrestres. Hergé était-il sous l'emprise des esprits ou le paranormal n'est-il ici qu'au service du récit ?
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez déjà vous procurer l'excellent hors série du magazine Historia : Tintin et les forces obscures, paru en octobre 2013. Vous pouvez aussi participer à la discussion suite à l'article de Pierre Barthélémy, blogueur sur le site du Monde.fr, intitulé Quand Hergé se faisait le chantre du paranormal.
Pierre Barthélémy y relate les travaux d'une étudiante en français à l'université d'Ottawa, Vanessa Labelle, qui développe l'idée qu'Hergé, adepte de voyance et de radiesthésie, joue les prosélytes de la pseudo-science en toute connaissance de cause.